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La taille arbustive

Question si souvent abordée par les visiteurs d’Eyrignac : « Quand dois-je tailler, comment, où ?» Le geste semble compliqué et irréversible. Pourtant, avec quelques explications et règles de base, la taille deviendra vite un plaisir.

Elle joue un rôle crucial dans le développement, l’équilibre et la floraison des arbustes. Une véritable cure de jouvence ! Elle va supprimer des parties aériennes mais pas souterraines. Les racines fourniront la même quantité de sève dans les branches restantes, d’où un regain de vigueur.

Elle va redonner de l’espace entre les arbustes. Il vaut donc mieux trop tailler que pas assez !

Les catégories d’arbustes sont les caducs et les persistants, classés ensuite par rapport à leur floraison :

  • Caducs à floraison printanière : Taille après la floraison (Forsythia, Groseillier à fleurs, …)
  • Caducs à floraison estivale : taille en fin d’hiver puis après la floraison pour nettoyer et rééquilibrer la plante (Hibiscus, Lagerstroemia, …)
  • Caducs à floraison hivernale : En fin d’hiver après la floraison (Jasmin, Chèvrefeuille, …)
  • Persistants : Après la floraison si abondante, sinon, fin d’hiver pour une taille plus sévère, en début d’été pour nettoyer, rééquilibrer et supprimer les tiges trop vigoureuses ou en automne pour une taille légère. (Laurier tin, Eleagnus, Photinia, …)

A forme différente, taille différente :

Si les branches partent du sol, on coupera vers la base (Noisetier, Forsythia, …)

Si elles sont sur une charpente, on la conservera et structurera (Lagerstroemia, Hibiscus, …)

Attention, certains arbustes n’aiment pas être taillés sauf pour les fleurs fanées (Rhododendrons, Azalées, Camélias, …)

Passons à la pratique : la taille arbustive se fait généralement au sécateur (à main, de force, …), bien affûté, propre voire désinfecté.

Les branches trop vieilles ou en surnombre à l’intérieur, le bois mort, les pousses chétives sont à supprimer.

Le secret d’une bonne taille c’est aérer la plante, lui apporter de la lumière, rééquilibrer parties aériennes et souterraines.

Il faut que la lame, qui tranche, soit du côté de ce qui reste et pas du côté de ce qui tombe, évitant ainsi d’écraser les cellules, source d’infection. Ne pas faire de coupe horizontale qui garde l’humidité et augmente le risque de pourriture. Ne pas tailler en période de gel. Et toujours tailler au-dessus d’un œil (bourgeon) dirigé vers l’extérieur.

Vaste sujet que la taille. On pourrait parler des rosiers, des fruitiers, des grimpantes, des Niwakis (taille en nuages), de rajeunissement ou recépage, de reformation, de taille à la cisaille et bien sûr des topiaires. Dans de futurs articles, à suivre…


Article publié dans Sud-Ouest Le Mag

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